Coup de cĆur
Les atteintes Ă notre patrimoine sont quotidiennes. A les dĂ©noncer toutes, nous passerions pour des esprits chagrin. Aussi sommes-nous particuliĂšrement heureux de saluer ici l’action de la commune de Gravigny pour sauver d’une fin tragique sa lĂ©proserie / maladrerie et lui redonner bientĂŽt une nouvelle destinĂ©e. La « Fondation du Patrimoine » sur l’intervention de notre prĂ©sidente et pour laquelle l’AMSE assure les montages de dossiers signait le jeudi 24 Juin 2004 une convention dans le cadre du projet de restauration.
Le premier Ă©difice, datĂ© de 1160, Ă©tait une lĂ©proserie situĂ©e comme il se doit Ă l’Ă©poque en dehors de la ville dans un endroit retirĂ©. Il n’y eut jamais plus de 21 lĂ©preux vivant sous le rĂ©gime des couvents et la direction d’un prieur, lui-mĂȘme un lĂ©preux. Plus tard, avec la disparition de la lĂšpre et les Ă©pidĂ©mies de peste, la lĂ©proserie devint maladrerie.
On sait qu’en 1206, Philippe-Auguste devenu Roi de France Ă©tait donateur Ă cet Ă©tablissement. Dans sa derniĂšre affectation, le domaine Ă©tait une ferme, et les derniĂšres dĂ©cennies, dans une urbanisation galopante aux portes d’Evreux, ont vu la vente du domaine rachetĂ© par prĂ©emption par la ville de Gravigny consciente de son importance historique.
Certes il ne s’agit pas d’un modĂšle remarquable d’architecture mais, s’il ne reste rien du XIIe siĂšcle de visible Ă ce jour, l’empreinte des XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIe siĂšcles est marquĂ©e dans ces murs. Nous n’avons pas le savoir pour Ă©tablir ici un dossier complet*, mais nous tenions Ă vous livrer rapidement ces lignes et photos en vous donnant rendez-vous dans quelque temps pour vous en dire plus.
* Nous avons empruntĂ© ces Ă©lĂ©ments Ă Madame Perrin, historienne du lieu que nous remercions, dans l’attente d’une communication plus Ă©toffĂ©e de sa part.