Louviers est une belle ville, et nous ne pouvons que nous réjouir de voir la réhabilitation de ses anciens quartiers et la réutilisation de nombre des bâtiments de son patrimoine urbain industriel (1). Elle pourrait servir de modèle à bien des cités qui semblent ignorer le sens des mots « racines » et « culture ».
Mais rien n’est parfait, et nous avons eu connaissance d’un fait qui jette une ombre regrettable sur ce beau tableau :
Dans l’ensemble réhabilité appelé « Le moulin » se trouvaient les restes malmenés, en partie écrasés, d’une magnifique roue. Son axe et l’ossature supportant les aubes étaient en bois, son arbre était un « ARBRE » véritable. La conserver sur place, protéger ce qu’il en restait ne devait pas à notre avis être d’un coût financier bien énorme : juste un peu d’entretien et de temps. L’image était belle dans un environnement qui reste l’un des plus agréable de la ville derrière la bâtisse.
Mais l’on nous signale que, malgré plusieurs protestations, la roue n’est plus. Elle aurait été détruite et ne fait plus partie maintenant que des souvenirs photographiques. Nous trouvons regrettable de ne pas avoir gardé au moins son arbre, au sec, à l’abri, souvenir du travail des hommes en un temps proche encore et pourtant déjà oublié.
Ville de Louviers, nous reconnaissons ton effort pour conserver, adapter à aujourd’hui le souvenir du labeur de nos anciens, mais, il nous faut te le dire en toute sympathie, cette fausse note est bien regrettable.
(1) Voir le compte-rendu de notre journée du 30 mars 2003 consacrée au patrimoine industriel de Louviers – Bulletin de l’AMSE N°107 – année 2003, pages 42-54. Le Moulin est en page 50 et la roue en page 51.