Si nous n’y prenons garde, l’Eure va le perdre, la Haute-Normandie va le perdre, la France va sans doute le perdre ! Qui saura nous garder chez nous ce Patrimoine exceptionnel ? Nous devons craindre que ce chef-d’oeuvre ne parte à l’étranger , dans une collection privée ou dans un musée lointain. |
« MARCHE DE L’ART – Une Annonciation normande du XVe siècle illumine les meilleures ventes parisiennes de l’automne à Drouot-Montaigne (Extrait du Figaro du Jeudi 4 Novembre 2004) ». Ironie du sort, cet article sort pendant la semaine du Salon du Patrimoine Culturel au Carrousel du Louvre, et nous sommes redevables à ce quotidien de diffuser cette information. L’AMSE connaissait ce chef-d’œuvre d’un château de notre département. Quelques uns d’entre nous avaient pu l’admirer et le fixer pour les archives de l’association lors d’une tournée de recensement avec la cellule « Vitrail » du Service National de l’Inventaire. L’Abbé Saussaye en 1963 en publiait une photo dans Nouvelles de l’Eure. Le monde de l’art est bien vivant, et notre souhait n’est pas de lancer une polémique sur la mise en vente de ce chef-d’œuvre, mais seulement d’essayer de toucher quelque acteur ou représentant français du monde de l’art, de la finance, du mécénat ou de nos instances régionales ou nationales afin que cette œuvre reste sur le territoire. Il y a un risque : de source autorisée, il y a fort à parier que le montant des enchères dépassera les possibilités nationales, même si nous gardons l’espoir d’une préemption. Mais un autre risque, plus grave encore, menace, est à redouter : que les deux personnages soient mis en vente séparément, privant à tout jamais cette Vierge et son archange de leur sens originel. Une perte universelle.
Vous qui lisez cet article, parlez-en autour de vous ; une phrase bien placée, à la bonne personne, au bon moment, peut provoquer un déclic !
Le bureau de l’AMSE
Cette Vierge fait partie d’une Annonciation du XVe siècle.